Combien ça coûte d’ouvrir un bar ?

Ouvrir un bar ça coûte combien en France : les coûts initiaux

Achat ou location de l'espace commercial

L'achat ou la location de l'espace commercial est sans surprise ce qui constitue souvent l'une des plus grandes dépenses initiales pour ouvrir un bar en France.

Mais avant toute chose, vous devez décider si vous optez pour l’un ou pour l’autre :

• Acheter vous donne un contrôle total sur le bien et vous évite la pression constante des paiements mensuels mais cela requiert un énorme investissement initial ;
• Louer vous apporte une grande flexibilité et est l’option la plus indiquée si vous souhaitez tester l’activité.

Les coûts liés à l'achat comme à la location sont directement liés à plusieurs facteurs :

• la région (les régions littorales et la région parisienne sont par exemple très recherchées) ;
• la densité de population de la zone d’implantation (plus cher en ville qu’en zone rurale) ;
• l’état du bien (travaux de remise en état / remise en conformité)
• l’emplacement précis (si dans une rue passante ou près d’un endroit stratégique tel qu’un stade).

Ainsi, le prix de vente au m² d’un local commercial en métropole est très variable mais on peut le situer en moyenne autour des 2000 euros. À multiplier par la superficie totale du local. Bien entendu, en plein cœur de Paris ou sur la côte d’Azur, les prix peuvent être 2 à 3 fois plus élevés.

Travaux de rénovation et aménagement avant ouverture

Avoir des murs est indispensable mais ce n’est pas suffisant pour ouvrir votre bar. Vous devrez en effet également transformer l’espace en un endroit :

• accueillant pour les clients ;
• conforme aux normes de sécurité, d'hygiène, de nuisances sonores et d’accessibilité pour les personnes à mobilité réduite.

Ici, les coûts dépendent de l’état initial du bien acheté ou loué. Si vous reprenez un établissement équipé, vous n’aurez qu’à réadapter la décoration à votre concept de bar. Si dans le cas à l’exact opposé, tout est “à refaire”, les travaux peuvent représenter une somme de plusieurs dizaines de milliers d’euros.

Prix des licences, permis et formations

Comme on vient de l'évoquer, il y a de nombreuses réglementations pour acheter un bar. Cela implique l’obligation d’obtenir de la part des autorités compétentes plusieurs documents de première importance. On retrouve ainsi :

• le permis d’exploitation, il nécessite une formation initiale de 20 heures pour chaque exploitant/salarié de débit de boissons, auprès d’un organisme agréé. La formation porte sur des sujets tels que la protection des mineurs ou la lutte contre l’ébriété sur la voie publique. Comptez entre 400 et 700 euros par personne pour la formation initiale. La formation de remise à niveau est à effectuer tous les 10 ans (200 euros par personne) ;
• la licence de débit de boissons, soit la licence 3 soit la licence 4 ; les formalités administratives sont gratuites mais il faut impérativement en racheter une à un autre exploitant ; comptez au minimum 7000 euros et parfois jusqu’à 40 ou 50000 dans certains départements !

Ce sont les deux plus importants mais il en existe d’autres comme l’inscription à la SACEM pour diffuser de la musique ou les demandes pour ouverture de terrasse temporaire sur l’espace public auprès de la mairie. Ceci dit, aucune de ces démarches n’a un coût comparable à celui requis pour l’obtention des licences de débit de boissons.

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Achat d'équipement et de stock initial

Il est bien évident qu’une fois encore, en fonction de la taille de votre établissement, de votre concept et de votre client cible, les coûts initiaux d’équipement et de stock de départ de boisson et nourriture varient considérablement. Ainsi, un bar à champagne, un bar à chats ou encore un bar à tapas présentent des profils et des besoins complètement différents.

Quoi qu’il en soit, pensez bien à tous les équipements suivants :

• mobilier : tabourets de bars, banquettes, tables intérieures/extérieures ;
• appareils pour cuisine et mixologie : systèmes de réfrigération ; mixeurs, verre, planches à découper ;
• équipements de stockage (fûts)
• équipement de sonorisation.

Il est peu probable que vous fassiez le service seul, alors préparez un fonds pour le paiement des premiers mois de salaire de votre équipe.

Sans compter le stock de boissons, vous pouvez prévoir entre 30 et 80 000 euros pour l’achat d’équipement et les fonds de départ.

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Est-ce difficile d’ouvrir un bar ? Coûts opérationnels et gestion financière

Prévisions et planification du budget

Établir des prévisions financières réalistes et élaborer un budget détaillé sont des éléments clés pour garantir la rentabilité du bar. Une analyse approfondie des coûts fixes et variables, ainsi que des tendances du marché, est nécessaire pour élaborer un prévisionnel financier dans les meilleures conditions possibles.

La planification budgétaire doit tenir compte des investissements initiaux, tels que l'aménagement du local et l'achat d'équipement, ainsi que des coûts récurrents, tels que les dépenses de fonctionnement et les remboursements de prêts. En surveillant régulièrement les performances par rapport aux prévisions et en ajustant le budget en conséquence, le bar peut maintenir sa rentabilité et sa compétitivité à long terme sur le marché.

Charges fixes versus charges variables

Les charges fixes représentent les coûts invariables, qui ne dépendent ni du volume d'activité du bar ni du chiffre d’affaires réalisé. Elles comprennent notamment :

• le loyer du local (sauf bien sûr si vous êtes propriétaire) ;
• les salaires du personnel (sans compter les extras recrutés pour aider en saison ou pour un événement particulier) ;
• les diverses primes d'assurance ;
• les frais de renouvellement des permis et licences (notamment l’AOT qui se renouvelle tous les ans).

Ces coûts doivent être couverts même lorsque l'affluence du bar est faible, ce qui en fait des éléments essentiels à prendre en compte dans votre planification financière.

À l’inverse, les charges variables dépendent du niveau d'activité de l'établissement. Elles incluent :  

• les coûts liés au stockage des boissons et des aliments ;
• les factures d’énergie et d’eau ;
• les dépenses de marketing et de promotion ;
• les frais de personnel supplémentaire lors des périodes de pointe (saison ou événements).

C’est en prévoyant vos périodes de forte affluence et de creux d’activité que vous parviendrez à anticiper au mieux vos charges et à établir un budget optimal.

Ouvrir un bar ça coûte combien : financement et aides disponibles

Vous l’aurez compris, au vu des sommes requises, il n’est pas évident de pouvoir ouvrir un bar directement avec vos propres fonds. Cependant, cela ne signifie pas pour autant que vous deviez tirer un trait sur votre projet d’ouverture de bar. Il existe plusieurs autres options pour financer les divers coûts initiaux de votre société.

L'argent des proches

Vous pouvez solliciter le soutien financier de vos amis, membres de la famille, ou même les inviter à participer en tant qu'associés par le biais de prêts, de dons, ou en investissant dans le capital de l'entreprise. Cependant, il est impératif de les informer des risques potentiels liés au lancement de toute entreprise.

Les banques

C’est un prêt professionnel classique. Vous devrez présenter un dossier solide avec business plan et étude de marché et dans tous les cas, il vous sera demandé d’apporter vous-même une partie de la somme (généralement autour de 30%).

Les brasseurs

À condition bien entendu de vendre de la bière dans votre établissement, il existe ce qu’on appelle le prêt brasseur ou le crédit brasseur : un brasseur vous aide à financer votre projet en échange de quoi vous lui accordez l’exclusivité dans la carte que vous proposez à vos clients.

Le financement participatif ou crowdfunding

C’est l’appel aux dons de particuliers via des cagnottes en ligne sur des plateformes telles que KissKissBankBank ou Ulule. Le crowdfunding concerne les dons, si vous cherchez des prêts ou des investissements, il s’agira plutôt de crowdlending.

La location-gérance : monter son projet progressivement

La location-gérance est un contrat entre vous et l’exploitant d’un bar : vous louez l’exploitation du fonds de commerce pendant un temps pour :

• tester l’activité ;
• évaluer la rentabilité de l’établissement ;
• mettre de l’argent de côté.

Puis, dans un second temps, si tout s’est bien passé, vous procédez au rachat du fonds de commerce.

Le prêt d’honneur

Le prêt d'honneur est une forme de prêt à taux zéro octroyé par des organismes publics, des associations ou des fondations à des entrepreneurs ou des créateurs d'entreprises (BPI France, Réseau Entreprendre, etc.)

Il est accordé principalement sur la base de critères tels que le projet entrepreneurial, la viabilité économique, le potentiel de création d'emplois, ou encore votre profil de porteur de projet. En outre, le prêt d'honneur inclut souvent un service d’accompagnement et de conseil pour réussir votre projet.

En fin de compte, le coût pour ouvrir un bar est très variable en fonction de l’envergure que vous souhaitez pour votre projet (type de clientèle, taille du bar) et de la localisation géographique de l’établissement. Un ordre d’idée réaliste situe ainsi un coût total (investissements + frais de lancement) entre une et plusieurs centaines de milliers d’euros. S’il est souvent difficile de constituer un tel capital à vous seul, de nombreuses options de financement existent, dans les secteurs privé et public.

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